jeudi 4 octobre 2007

04/10/2007

After four days hitch-hiking from Moscow, I'm at least in Warsaw, Poland. Nothing much to say, a lot of flashbacks late and boring by now. Is there a sense to keep writing this blog ? I don't feel so. So it goes. Low-cost flight to Paris is scheduled the 9th of of October. I will visit my polish friends, and there won't be any more adventures to tell, I guess.

Ile-de France. Metro. Orsay-ville. Cheese. France... It will be very strange to be back.

dimanche 30 septembre 2007

One of the last Flashback










These pictures are to explain why Bayburt is my favourite turkish city...

J'ai continue vers Ispir, m'enfoncant par une route longee de peupliers et de rivieres claires de montagne. Je vais planter un peuplier dans le jardin des que je peux. Je commence meme a m'inquieter quand, au beau milieu de ces montagnes perdues, je marche depuis une heure sans une seule voiture qui passe - a part celle des gendarmes quand je me baignais tout nu dans la riviere toute claire... Heureusement qu'ils sont passes en trombe. La baignade et la marche dans ce paysage splendide valaient bien ces quelques inquietudes. Au bout d'une heure, conmme pour insister sur le fait que la route est vraiment paumee, c'est une voiture de geometre qui retracent la route a l'aide d'un ordinateur relie par sattellite.

Ils me deposent sur l'axe qui rejoint la mer noire et c'est deux lazes (turques d'origine georgienne) qui me prennent en stop, me nourrissent, me font visiter Ispir et le bazar des gitans, en me prevenant de faire super gaffe.
Je ne sais pas comment j'aurai fini sans eux, avec toutes ces belles gitanes qui me font de l'oeil, et j'avoue que l'une d'elles m'a tape dedans. Dangereuse, mais il est des pieges dans lesquelles on se jetterait avec bonheur. La seule chose que proposait ce bazar etait de petits cerceaux de bois qu'il fallait ancer sur des cigareetes disperse au sol. Trop maladroits pour en attraper un seul, on repart bredouilles. Malins, les gitans.
Moscow is an impossible city for internet, because you have to pay before.... RRrrrr

dimanche 23 septembre 2007

After one week in Saint Petersbourg...


I made only a few drawings.... But I saw the best paintings, and an amazing city.

mercredi 19 septembre 2007

Le long des peupliers... retour en Turquie

Apres avoir accepte de jouer a counter strike, curieux de l'effet que ca aura sur mois apres deux mois de bourlingue, et etre virtuellement mort plusieurs fois dans ce cyber cafe de Tabriz (j'etais dans le camp des terroristes), je suis vite lasse. La soeur d'Emran se pame au telephone avec moi, meme si je ne sais pas trop quoi lui dire...



Emran commence a me deplaire quand il se met fierement a me dire toute son admiration pour Hitler, sa haine des juifs. Il deteste aussi l'Islam, lui dont le pere est Mollah et a plusieurs femmes, plus d'une dizaine d'enfants. Malgre le choc je temte de prendre un peu de distance, mettant ces propos inacceptables sur le compte de sa jeunesse et de son ignorance. Je me demande ce que leur racontent leurs livres d'histoire par ici... Pour Emran, Hitler n'a fait qu'une guerre legitime contre les juifs, qui aujourd'hui n'ont pas le droit de rentrer en Iran. De meme, si j'avais eu un visa israelien dans mon passeport, je n'aurai jamais pu y entrer. Ses manieres de fils de mollah gate, irrespectueux et impatient (Ammar dirait qu'iln'est pas "educated") commencent a m'agacer pile au moment ou il me laisse en plan ; desole mais il ne peut pas m'inviter papa n'aime pas les etrangers.

Je reste un peu au netcafe, avec des jeunes amicaux mais qui a eux trois connaissent 20 mots d'anglais. Je reussis a leur faire comprendre que je veux dormir au parc Elgoli, la ou j'avais deja passe une nuit en arivant en Iran. Ils m'assurent qu'un ami va venir et m'y amener gratuit car ce n'est pas a cote. Trois heures d'attente rendues interminables par la fatigue et l'horrible envie de se soulager. Aucun chiottes a la ronde.Apres deux heures et demie de gene et d'atroces douleurs, je me lache dans les caniveaux gorges d'eau vive, oubliant toutes reserves, heureux de pouvoir respirer normalement... Arrivee a quatre heures du matin au parc.

Le matin je m'esquive vite sous le regard de familes suspicieuses, retentant la security police et l'extension du visa, mais sans succes. Ce sera la Turquie, definitivement. Au guichet de bus je rencontre Lin Zhemin, un delicieux taiwanais qui parle francais, turc et un peu farsi apres des etudes de linguiste. On prend ensemble le the (avec des petits gateaux au miel, c'est le dernier jour quoi) en attendant le bus pour Makou, car lui aussi doit rejoindre la Turquie apres 24 jours en Iran. On est vite rejoints par un farsi russophone, habitue de l'Asie centrale.

De gauche a droite : le farsi, Lin Zhemin, le fils du farsi, et bibi.


Dans le bus, longue discussion avec Lin Zhemin, que je finis par laisser dormir, histoire qu'il se remette de la grippe que lui ont file des japonais revenus du Pakistan (Il prenait ses precautions et a reussi a ne pas me la refiler).


Dernier salut de ma tronche de cake au mont Ararat. A ma droite, l'Iran, a ma gauche, la Turquie (En fait le Kurdistan, mais chut, les turcs pourraient entendre)


On mange notre dernier chachlik iranien dans le restaurant a peine rempli d'un hotel aux chambres vides d'un poste frontiere peuple de changeurs de devise a la sauvette et taxis vehements. De retour en Turquie, je fais encore un salut au pere Ararat, immortalise par Emin (le nom turque de Lin Zhemin) et on repasse par Dogubayazit. On s'en tire a deux pour un lit a l'hotel a 7 euros chacun. On reprend le the ensemble le matin, vite rejoints par deux guides du mont Ararat. J'aime l'attitude d'Emin avec les gens : tres ouvert, amical, sincere. Il a deja disparu avec un des guides pour lui arranger son site (il est programmeur) que je suis bloque avec l'autre, Sefer, dont je fais le portrait, mais qui me gonfle vite avec ses questions obsessionelles sur la vie sexuelle occidentale, forcement deluree, et ses questions du genre " Et si je fais un enfant par erreur, la femme saura quoi faire ? Et si il y a un bebe, l'etat s'en occupera ? Et si je ne travaille pas, l'etat me donnera de l'argent ?"J'ai beau lui repeter, il ne semble pas avoir trop envie de comprendre ce que c'est que d'etre responsable...

Je cours apres que Sefer m'ait laisse tranquille pour piquer son roupillon, arrivant juste a temps pour saluer Emin avant son depart en bus pour Kayseri. Dans le labo photo de Dogubayazit, je me suis retrouve portraitiste de la femme puis de l'homme qui le tiennent. En echange, ils me feront le developpement de ma pellicule, les scans, la copie sur ma carte memoire, et le droit d'utiliser photoshop pour redonner du contraste, en plus des nombreux verres de the habituels. A force de faire mon malin a le boire a l'iranienne, le sucre entre les dents, je me crame.

Je sais pas pourquoi, elle n'etait pas tres contente du dessin... A peine caricatural

Lui il etait tout fierot, et sa femme jalouse, aie aie aie...


Stop direct jusqu'a Erzurum.Cette fois le camionneur kurde a deux couchettes et aucune envie de se frotter les fesses contre moi. Il arrive du Tadjikistan, et va jusqu’a Istamboul. Woua. Me voyant tout triste de n’avoir pu aller plus a l’est il me donne des billets turkmenes, ouzbekes et tadjiks en souvenir. La nuit se passe bien, on n’est pas loin d’Erzurum mais une panne de son camion m’oblige a faire mes adieux a ce vieux kurde bourru et malicieux ; je continue en stop.A Erzurum, je me fais a nouveau payer le the par le tenancier germanophone de la cantine-resto du quartier, visite un peu le bled, sa mosquee, ses maisons en ruine... Ou je peux tranquillement me curer les pieds, gratter les calles, bistouriser les champignons.... « faudrait menager ta monture, pepere.. » Un dernier the avec les ouvriers d’Erzurum, et je repars en stop avec Ermedjusqu’a Ashkale, ou avec ses potes je prendrai, devinez quoi ?... Le the !

Ermed, la classe du dadash, (region d'Erzurum) all simply.


Apres un croquis de sa bobine rieuse, je le laisse faire la sieste pour qu’un religieux m’avance jusqu’a Trabzon, interrompant sa routepour la priere ou un the, ou il raconte a chaque fois que je lui ai demande si il etait mollah en riant grassement.


Mollah wannabe


A trabzon, un seul epithete me travaile le cerveau : poisseux. Decidement je n’aime pas trop la mer. M’assurant, sans doute avec raison, que dormir a l’otogar est plus sur que dans le coin de l’ambassade Russie, c’est la que me depose mon wannabe de mollah. Nombreux sont les dormeurs sur les pelouses et bancs de l’Otogar. Je m’installe sur la pelouse, a l’ombre des reverberes, et suis reveille quelques temps apres par trois gouttes de pluie, avec la desagreable surprise de trouver un clochard a l’haleine de chacal love contre moi. Vu comment il se demene pour se faire accepter, je decide de le tolerer pour ne pas augmenter son malheur, tout en m’ecartant significativement. Il se rapproche souvent, je montre mon irritation, jusqu’a ce qu’il ait la brillante idee de m’attraper brusquement la bite, ce crevard ! Ma pitie a des limites et je lui gueule mon mepris et les trois mots de turc que je connais appropries a la situation. Je me barre en vitesse, recuperant precipitamment mes affaires. J’accepte cinq minutes apres qu’il me rende mes sandales oubliees la-bas, mais doit expliquer a cette sangsue-la que non, vraiment, «pas ami » et que lui, la-bas ; moi, ici, tout en evitant a nouveau ses affreuse demonstrations d’affection (il me faisait des baise-mains et des inclinations de tete comme a un seigneur, ca va pas la tete ! ). MersAllah, il finit par piger et m’accorder paix et sommeil. Cette fois, les trois gouttes qui bruinent pendant la nuit neme pertuberont pas d’un pouce...

Ne dites jamais a un chauffeur de taxi turc que vous n’avez pas d’argent si vous n’etes pas prets a en assumer les consequences : ils vous paieront les deux minibus jusqu’a l’ambassade de Russie ! Vous leur sortez ca juste pour trouver un alibi a ne pas prendre le taxi, et finalement ces beaux cons-la vous croient ? Generosite doublee d’une certaine naivete, je les adore ces turcs... Tout ca me fait arriver bien tot a l’ambassade, qui a decide de n’ouvrir qu’a 11h. Ce qui me laisse le temps d’aller au plus bel hammam de Trabzon (suppute-je ) banquettes pour la sieste, dans une cour interieure en bois et marbre, salle ronde avec arcades et octogone sureleve central pour hammam, sauna...Decrassage, craquage des eaux. Mais les rouleaux de crasse nettoyes la-bas reapparaitront bien vite dans Trebizonde la poisseuse...


Dans Trabzon, ses rues escapees et animees, son atmosphere marine, je repense un peu a Valparaiso, avec ses collines qui encerclent la baie portuaire. Ajoutez a cela des vestiges byzantins, des putes russes s’embrouillant avec des gamins de rue qui vendent du tabac, sous les regards indifferents des prolos qui revassent a cote de leurs collegues lances dans une partie de tric-trac. Le long de la mer noire, quand les deux vieux assis sur un banc face a l’horizon m’invitent a m’assoir avec eux, je ne peux m’empecher de m’interroger sur leur « orientation sexuelle » pour parler leche comme il se doit de nos jours. Y a qu’en Turquie ou j’ai appris a me mefier des braves hommes... Mais bon, ca va, discussion habituelle, le moustachu va m’acheter une bouteille d’eau et apres avoir epuise nos banalites on se quitte cordialement.


A Aya Sofia la byzantine, les cartes postales de Sumela de l’echoppe de souvenirs me titillent, et je decide que c’est par ici que je commencerai ma viree dans le coin avant de revenir dans deux jours pour mon visa. Le stop marche jusqu’a l’oree de la ville. Mais avec le soir tombant je dois marcher un moment pour trouver un endroit relativement calme ou dormir. Au bord d’une petite route, sur le cote d’une maison abandonnee. Apres une bonne soupe dans la ville d’avant, je finis par atteindre ce monastere que seuls des moines pouvaient perches dans un tel endroit... Je veux retourner a Baybourt, que je n’ai vu qu’en passant en roulant vers Trabzon, et ou Bouvier passa, il y a plus de 50 ans. J’arrive en fin d’apres-midi, longe la riviere et les chantiers d’innombrables immeubles en construction – je me demande ce qu’il reste du temps de Bouvier.

Sumela

Hitch-hiking to...

...Bayburt !

On rentre dans une tchaikhane prendre un the en pensant ne rester qu’un moment et on finit par faire les portraits d’une dizaine d’ouvriers en batiments qui passent par la. Je suis meme engage pour faire deux portraits officiels de chefs de chantiers (avec le gamin envoye d’une bonne taloche chercher du bon papier, les poses solennelles, et l’attroupement d’amateurs et la profusion de commentaires derriere moi). Ils me demandent combien ce sera, je leur explique (encore l’allemand) que je fais ca pour mon plaisir. Mais en bon mecene, l’un deux me paye l’hotel et le petit dejeuner, sans compter.. les thes !

L'hotel du mecene


dimanche 16 septembre 2007

Ca flashbaque dans tous les sens !!!

Vous avez lu comme il ecrit bien le frangin ? (le commentaire deux posts en dessous) Je m'en suis
toujours pas remis. Si chacune de mes phrases pouvaient etre ciselees comme les siennes, j'aurai deja un best-seller pret a passer sous les presses. Mais je le connais l'oiseau, et puis y a pas de mysteres non plus : c'est qu'il prend son temps et les peaufine, ses jolies tournures...

Bon je ravale ma fierte et je reprends mon recit la ou il s'est termine : a Teheran. Eh oui, enieme flashback...


Bon ca c'est pas Teheran en fait, hein.



C'est plutot ca. Au bout c'est la place de la liberte. Pas loin du bureau d'Ammar ou je me suis reveille ce matin-la. Les differents collegues arrives au compte-goutte me montrent leurs travaux, regardent mon blog glisse par Ammar ou me font montrer ma maison sur google earth. Les farsis sont tres eduques, aiment etudier, ont de grandes et agreables universites et il n'est pas rare de rencontrer dans les rues un chaland avec de nombreuses annees d'etudes derriere lui.

Mais je devrai les laisser travailler pour retenter l'aventure de l'ambassade turkmene. Deux bus, un taxi aprement negocie pour y arriver, grace aux indications de la secretaire du bureau. Fermee, evidemment. On est samedi coco. Apres avoir tourne autour, sonne a chaque etre interphone, fait quelques aller-retours jusqu'a la cabine telephonique, appele le consul sur son portable et essuye des 'niet' de plus en plus frequents et categoriques, je me resouds a abandonner, fatigue des humeurs des administratives internationales. Je n'ai pas le choix, ce sera retour par la Turquie. L'Afghanistan, le pakistan, le Bahrein, l'Irak me sont fermes, je n'ai plus que deux jours pour l'Iran... Ma plus grosse connerie du voyage aura ete de ne pas prendre du temps en Turquie pour attendre un visa de touriste. Mais il est trop tard pour regretter, meme si je sais que dorenavant je n'irai pas plus avant vers l'est, entamant mon lent retour vers les soucis.

Sur les conseils de Raf, qui est chaque jour meilleur-vivant, je me paye le luxe d'un resto pour apaiser ma fureur anarchisante : c'est pas en Iran que je vais commencer a mettre le feu aux ambassades, je vais plutot chatouiller mes papilles. Salade classique, yaourt, lavash (le pain fin), riz basmati, et viande en sauce. Tres bon, mais pas miraculeux. C'est pas la tajine qui a mijote toute la journee.... Mais s'assoir en tailleur, pieds nus sur les tapis sureleves et manger un vrai repas, ca c'est miraculeux. Je sors du resto tout sourire et oublieux des dictateurs turkmenes.

En trainant dans Teheran, je suis attire par un "cafe-patissier francais" et, curieux de voir ce que contient sa vitrine, le caissier m'invite a rentrer. Quelques minutes plus tard je suis accoude au comptoir a discuter avec un arabe du sud de l'Iran qui m'a deja paye un cafe effectivement la francaise. Lui aussi m'etonne par sa culture, malgre son peu d'anglais. Il vend des voitures. Je ne sais plus ou je voulais aller, peut-etre rentrer voir Ammar a son bureau, mais je me souviens que l'on a attendu sa jolie femme, puis pris le taxi ensemble, encore frappe par la belle tendresse tres discrete et tres douce qui unit les couples ici. Encore une fois, hors de questionque je paie, et c'est limite s'ils ne veulent pas me payer les prochain taxi "public" vers ma destination.

Trou noir. Je suis dans le metro, et cherche sur le plan une station. Deux etudiants me proposent leur aide. L'un deux m'a deja paye mon ticket et je decide de finalement retourner voir l'universite, car je n'ai plus un bouquin, j'en ai faim, et j'ai cru voir pas mal de bouquinistes la-bas.

On passe devant l'ex-ambassade des US, interdite de photo mais qui vaut le detour. De longues fresques pleines de reproches,de menaces de jugements celestes, d'imprecations revanchardes. L'Irak et les USA y sont peints de meche, unissant leurs avions et leurs missiles pour couvrir le sol iranien de cadavres. Le classique de la statue de la liberte a tete de mort. Pas toujours joyeux ni bien original, l'art mural, les publicites et les enseignes en Iran flattent l'oeil. On sent l'heritage graphique de l'ecriture et les traditions artistiques antiques par ici. Dans les abstractions lyriques, symboliques et colorees tout comme dans les portraits des heros de la revolution islamique, meme si ca sonne tout de suite moins cool...

Les deux futurs ingenieurs (tous les iraniens que je croise sont ingenieurs ou quoi ?!) me dressent la liste des ennmis de l'Iran, des tensions strategiques du coin. Les americains, les Anglais, les arabes, les russes... Pas les ennemis les plus negligeables... Ici les francais c'est surtout la democratie qu'ils semblent incarner, mais comment et pourquoi les desenchanter, meme si ce serait plus proche de la verite ? Les anglais leur ont allegrement pile leurs resssources naturelles, les russes se sont empares de l'Azerbaijan, les americains ont cree le Bahrein pour eux..

Le soir meme Ammar constatera avec un petit ton de reproche, amicalement ironique, que je me suis bien politise ce soir-la, contrairement aux autres soirs ou mes propos etaient plus mesures et indifferents a la politique internationale... Mais c'est en parlant de l'Afghanistan que je me suis un peu embrase, contre l'ingerence pakistanaise et saoudienne aussi bien que l'americaine (mais celle-ci n'a aucune chance).

On fait un petit tour des librairies. La fac centrale est fermee. Je cherche evidemment les poetes dont Ammar m’a tant parle, me convaincant en peu de citations... Bouquiniste apres bouquiniste je finis par tomber sur Mohsan le libraire, qui accompagne sa belle philosophie d’une sacree collection de bouquins. J’ai l’embarras du choix. Apres des discussions dans tous les sens avec lui et un prof de philo en vadrouille dans cette antre, j’opte pour les plus petits :une jolie version anglaise des quatrains d’Omar Khayam, mignonnement illustree, et traduit par sir Fitzgerald, ainsi que le tome d’Anna Karenine, histoire de me preparer a la Mere Patrie. Je m’etais deja achete ‘les Artamanov’ en Anglais, de Gorki, dans la rue. Deja bientot fini.

En sortant, l’un des etudiants a l’heureuse idee d’acheter des cookies iraniens, le specimen gastronomique le plus delicieux de tout mon voyage, si ce n’est plus. Une semi pate feuilleteefourree aux amandes et au gingembre. Une bouchee, je ferme les yeux. J’ai sept ans. Rare. Tres rare ce plaisir de de deguster. C’est ma grand-mere qui faisait des gateaux au gout iranien ? La ch’timi ?

Ammar et son collegue sont surpris de me voir tout decontracte, a marcher en pleine discussion avec mes amis du moment qui me raccompagnaient quand ils me croisent dans la rue.. . Mais comment ne pas l’etre dans cette ville chaude ou la premiere personne aue vous rencontrez dans la rue vous donne toute son amitie ? Je reussis apres moults arguments a inviter Ammar et Mahmud au restaurant (Mohammed est parti filmer au sud ) pretextant que je peux bien leur offrir un resto sachant que je n’aurai pas a payer les visa d’Asie Centrale. Alors qu’on mange notre riz et notre viande grillee, le Tadjik Afghan rappelle, plein d’espoir pour son visa francais. Je ne suis pas fier quand Ammar lui ment, affirmant que j’ai deja du partir en Turquie. On va dire que ce sera vrai demain...

Apres un passage de nuit au parc, anime par les jeunes couples non-officiels qui font patienter leur amour en disputant des parties de badminton et des familles qui picniquent encore, ou prennent le the sur des couvertures. La vie semble quand meme legere, en Iran. On va dormir chez Mahmud, j’aime bien ces tapis ou l’on boit, mange, dort et ... non rien. Je chasse mes souvenirs erotiques et m’endors.

Lelendemain matin on repasse au bureau d’Ammar et tente de s’informer sur les departs pour la Turquie, teste ensuite l’agence de voyage. Tout est complet. Au retour de l’agence, je visite la fac technique d’Ammar et samosquee belle, propre, agreable et confortable. J’aurai du apprendre a prier a la muslim, et m’y essayer ici.Ammar m’explique un peu, bien qu’il ait abandonne la religion, il fut tres devot dans sa jeunesse.

Finalement on trouve au terminal un bus pour Tabriz. Journee a rouler en contemplant les paysages que je n’avais pas vu en venant de nuit. A midi, pour un jeton a deux dollars, meme repas simple mais delicieux pour tout le monde. Soupe yaourt brochettes riz.Le vieux qui tient absolument a me donner de sa brochette de poulet a une gueule incroyable. Je reste scotche a tenter de lire les lignes de son visage.

A tabriz, je tombe sur une bande de tchequesqui se fait plumer, ce qui me convainc davantage que voyager a plus deux peut prendre plus souvent des airs d’invasion, en tout cas c’est sur que ca n’ouvre pas vraiment a l’autre. Voyager en Iran, et rester entre tcheques... Bof. Je rappelle mes amis de Tabriz , arrivant difficilement a les joindre grace au taxi germanophone qui d’abord m’assure qu’Emran lui dit qu’il me connait pas ! On finit par prendre rendez-vous, et en y allant le cab me fait passer par le bazar pour changer quelques dollars. Malheureusement je confonds un billet de 100 avec celui de 10 et je perds 90 $ dans l’affaire. Cons de ricains a faire des billets de la meme couleur ! La prochaine fois, ca sera en Euros, ca marche aussi bien. C’est laborieux mais sans leur adresse et sans qu’ils repondent on finit par trouver la rue ou j’ai traine deux jours et ou une petite foule de jeunes m’accueilledeja avec allegresse en me reconnaissant. Toute la rue me fait deja fete, et meme la voiture de flics qui passe s’arrete, me demande comment je vais, me dit de reessayer de prolonger mon visa ici a Tabriz. Mes amis ne sont pas encore la, mais Haadi m’invite dans son netcafe. Emran, puis Hamed me rejoignent. C’est ici qu’ils me convainquent de passer chez le barbier, pourenfin avoir l’air d’un gentleman. Puis ce sera une partie de counter strike, presse par Emran de jouer contre lui a l’ordinateur... Terroristes contre flics, genial.

Meme dans les coins les plus perdus de Turquie ou du Caucase ou d’Iran, on trouve les memes gamins qui jouent aux memes jeux ou l’on tire sur tout ce qui bouge. Esperons que ca aura au moins quelques vertus internationalistes, et ameliorera leur anglais...

samedi 15 septembre 2007

Moscow, baby...

One day, zero night. That was my schedule about Moscow. But it has been already two nights. Friends, girls, and vodka. Even if as expensive as Paris, Moscow is not horrible at all, as everybody warned me. Colourful buildings, wide streets, romantic parcs with lovers and ducks in the pond...